L’École nationale supérieure de la photographie
Le Centre de recherche art et image (CRAI) & le Laboratoire Fig. présentent le colloque
Conditions de l’image L’image comme conscience de l’état restant du monde
conçu par Fabien Vallos & les étudiants chercheurs du Laboratoire FIG. 26 MARS 2021
avec
Emmanuel Alloa, Nicolas Giraud, Alexis Nuselovici, Aurélie Pétrel, Camille Richert, Fanny Terno & Thomas Vauthier, & Fabien Vallos
& les étudiantes et les étudiants du séminaire :
Grégoire d’Ablon, Charlotte Arthaud, Manon Audiffren, Floriane Barreau, Julie Bouchardon, Francesco Canova, Elena Corradi, Audrey Deygout Gestraud, Juliette Fréchuret, Juliette George, Constance Heilmann, Maeghan Leith-Mourier, Raphaël Lods, Théo Malirat, Faustine Marseille, Guillaume Maty & Loïc Soula.
Après trois premiers colloques dans le cadre des activités de recherche du Laboratoire Fig., nous aimerions proposer une recherche sur ce que nous nommons les « conditions de l’image ». Si le premier colloque (2018) portait sur les relations entre images et langages, si le deuxième (2019) portait sur les relations entre l’image et l’acte performatif et si le troisième (2020) portait sur les questions d’images et de données, le quatrième colloque (2021) voudrait s’intéresser aux relations entre les images et la prise ou la capture du monde pour réaliser cette image.
Or il semble qu’il faille penser et analyser les conditions particulières de cette prise, de ce prélèvement pour pouvoir penser l’image. Toute image – tout prélèvement – laisse derrière elle une autre image, celle du monde laissé après le prélèvement. Cette image nous la nommons image synéidètique, c’est-à-dire une image avec la conscience des conditions de saisie de sorte que l’image puisse être faite. Il semble donc important de réclamer une économie synéidètique des images, supposant que nous sommes dans un espace qui peut être pensé comme asynéidètique, c’est-à-dire sans cette conscience des conditions de ce qui est laissé derrière soi, après s’être saisi d’un fragment du monde (à savoir un fragment du réel ou de la réalité).
Ce colloque est conçu et organisé par le Laboratoire Fig. dirigé par Fabien Vallos, avec le soutien de Aurélie Pétrel et avec les étudiants impliqués dans cette recherche. Il est réalisé par l’École nationale supérieure de la photographie à Arles.
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Vendredi 26 mars
1.Fabien Vallos Introduction
Le présent colloque, à partir des recherches ménées en 2020-2021 dans le cadre du séminaire du Laboratoire Fig., a pour point de départ un travail d’analyse du concept de synéidèsis (première épître aux Corinthiens de Paul, 10.25). Elle signifie en langue grecque, une sorte de conscience de l’état du monde à partir d’une image (eidos) de ce qui reste après avoir prélevé ou réalisé quelque chose.
Nous avons supposé l’existence d’une image synéidètique, qui contiendrait en elle l’indice de l’image de l’état restant du monde. La synéidèsis est l’image de ce qui reste après toute prise, de celle de l’image à celle de tout prélèvement. Le monde signifie la relation plus ou moins dialectique entre le réel et la réalité. Or l’état du réel autant que celui de la réalité est modifié, troué, perturbé, par ce que nous produisons et par la puissance de la relation de l’un vers l’autre.
Si condition de l’image il y a, c’est d’abord un devenir-image à notre insu : les systèmes de vidéosurveillance, de traçage numérique et de reconnaissance faciale dressent de nos vies des portrait-robots d’une inquiétante précision. La communication portera sur les stratégies visuelles déployées par certains artistes contemporains pour échapper à cette capture : Zach Blas, Gregory Chatonsky, Hito Steyerl, Shu Lea Cheang/Paul Preciado. Par la data-désobéissance et le cypherpunk, les objectifs sont d’échapper à la reconnaissance et à l’identification automatisées. En faisant une petite archéologie du camouflage et de ses origines biotechniques et militaires, on s’interrogera sur la place croissante de cette esthétique de l’opacité dans la production contemporaine.
Emmanuel Alloa est professeur d’esthétique et philosophie de l’art à l’Université de Fribourg. Il a travaillé comme chercheur au Pôle national suisse de Critique de l’image (Eikones) et a enseigné l’esthétique au département d’Arts plastiques de Paris 8. Lauréat du prix Latsis 2016 et du Prix Scientifique Aby Warburg 2019, il a été commissaire adjoint de l’exposition Le Supermarché des images (Jeu de Paume, 2020). Dernier ouvrage paru : Partages de la perspective, Fayard, 2020.
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3. Alexis Nuselovici (Nouss), Pour une poétique de l’exil
Hegel : le langage efface le réel pour le désigner. Il faut s’y habituer. Le faut-il ? Lorsque l’effacement du réel cache un effacement (du sujet) dans le réel, une disparition, la littérature vient témoigner pour dire qu’il manque désormais quelque chose dans le réel. On peut appeler ce manque prélèvement ou saisie. Ou exil.
Alexis Nuselovici (Nouss) est professeur de littérature générale et comparée à Aix-Marseille Université et titulaire de la chaire « Exil et migrations » au Collège d’études mondiales (FMSH, Paris). Dernier ouvrage paru : Droit d’exil. Pour une politisation de la question migratoire, éd. Mix., 2021.
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4. Nicolas Giraud, Lanscape as real estate
Le regard porté sur l’extérieur est un symptôme de son état. Les formes produites par les artistes, films ou photographies, constatent en même temps qu’elles réorganisent, une teneur du vivant qui échappe à l’œil nu. La figure du gratte-ciel et sa présence dans le film d’Andy Warhol EMPIRE, nous serviront de point de départ pour envisager l’involution et la commodification du paysage. Avec les travaux de Lynne Cohen, Lewis Baltz ou Michael Heizer, on tentera d’envisager la part prise par les artistes dans un devenir immobilier du monde, au sein de ce que Marvin Heifermann désigne comme « Landscape as real-estate » (le paysage comme bien immobilier).
Nicolas Giraud est artiste et professeur à l’École nationale supérieure de la photographie où il dirige également la revue Inframince. Son travail est représenté par la galerie mfc michèle didier à Paris et la galerie Frank Dumont à Los Angeles. Il développe actuellement le projet esthétique des données avec le soutien du Centre Nationale des Arts Plastiques.
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5.-9. Les étudiants & étudiantes du Laboratoire Fig. :
Francesco Canova, Giuseppe Ungaretti et la poésie comme secret inépuisable
À travers une analyse de la poésie Il porto sepolto di Giuseppe Ungaretti, poète italien du XX° siècle, je voudrais m’interroger sur le rapport entre le fond inépuisable de l’image synéidètique et la tâche du poète : celle de dévoiler une partie de ce qui doit rester caché.
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Juliette George
L’œuvre de l’artiste italien Cesare Pietroiusti (né en 1955) peut se lire comme « un tentativo di fare attenzione a ciò che viene rimosso ». Ce quelque chose qui nous aurait été retiré par Dieu – ou par le profit – et qu’il s’agit donc de récupérer au risque qu’il nous manque, c’est la responsabilité du vivant. Nous verrons comment cette attention, voire cette réparation s’opère dans son travail à travers une éthique de la consommation (artistique et alimentaire).
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Constance Heilmann
Observer et capter l’image synéidètique nécessite d’être en mesure de le faire et pour cela d’être dans un espace qui lui permettra d’émerger, l’« aître ». Nous tenterons d’opérer un croisement entre les théories du Dasein et d’être-au-monde chez Heidegger,du sentir pour s’insérer dans le réel chez Merleau-Ponty, de l’expérience esthétique fondée dans l’interaction chez Dewey et du processus d’individuation chez Simondon, pour déterminer les conditions favorables à l’observation de cette image synéidètique.
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Théo Malirat
Le concept de synéidèsis définit un lieu interstitiel décisif pour entendre l’acte de création : sen quoi l’art de manière générale est un questionnement constant de la disponibilité ou de l’indisponibilité du prélèvement ?
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10. Fanny Terno & Thomas Vauthier, Dé-prises de vues
S’il est question d’image synéidètique en tant que conscience des conditions de saisie des images et du monde résultant de cet acte, il nous intéresse d’interroger l’agir synéidètique et les diverses modalités de son influence sur la pratique artistique contemporaine à travers une proposition de recherche-création. Il s’agira dans un premier temps de s’interroger sur la dialectique entre considération et production d’image, pour ensuite explorer les limites de l’opérativité même de l’homme en mobilisant la notion de dépense, menant vers une acédie que l’on nommera mé-prise. On explorera ensuite diverses modalités de production d’image prenant en compte des potentialités attentionnelles exprimant un care, en tant que souci du monde dans lequel le prélèvement et l’acte d’image semblent problématiques, et ce, jusqu’à la possibilité d’une dé-prise, dont les logiques organiques à l’œuvre sont de l’ordre d’un processus vivant entropique. Cela nous permettra de déployer un répertoire d’actes d’images spécifiques : agirs minimalistes dans la dépense, ou bien assumant celle-ci comme moyen et condition vers une modulation espérée des affects. Cette intervention s’attachera ainsi à exprimer le passage d’une prise de vue à une dé-prise de vue.
Fanny Terno est artiste-chercheure en doctorat de recherche-création à Aix-Marseille Université, l’ENSP d’Arles et Kyoto City University of Arts.
Thomas Vauthier est artiste-chercheur en doctorat de recherche-création à Aix-Marseille Université et Kyoto University of the Arts.
Fanny et Thomas travaillent ensemble depuis 2016 et ont formé la structure collaborative Engawa en 2019.
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11. Camille Richert, D’une époque épique à une époque opaque : les esthétiques du travail dans l’art contemporain, ou la différence d’un degré
Au tournant des années 1890 (avant-gardes modernistes), puis à celui des années 1960 (modernisme tardif), se produisent dans les représentations artistiques du travail deux à-coups, qu’on peut qualifier de démystifications. Plus précisément, ce ne sont pas un, mais deux mythes qui tombent dans une même chute : les mythologies du travail, et le mythe de ce mythe, qui consisterait en l’idée que la nature est maîtrisable, et que ceci est souhaitable dans la mesure où la nature fournirait l’énergie nécessaire aux rêves et ambitions de progrès social des xixe et xxe siècles. Le travail en fut le moyen. En faisant cas de cette thématique, les représentations contemporaines y portent une estocade.
Considérant que l’art contemporain (entendu comme l’ensemble des productions artistiques advenues à partir de la fin des années 1960 en Occident) est un ensemble hétérogène de réalités spéculatives, ses thématiques tel le travail sont dotées d’un certain réalisme décalé d’un degré. À travers différentes esthétiques basées sur le prosaïsme – celle du silence (Susan Sontag), celle de la bureaucratie (Benjamin Buchloh), ou bien encore celle de l’ennui (Tom McDonough) –, les œuvres contemporaines ayant pour thème le travail prélèvent des situations réelles, antérieures ou actuelles, pour les prolonger, les accentuer, les détourner et les confiner au paroxysme de l’absurde ou de l’expérience parallèle.
Au contraire de la fonction politique des œuvres d’art du deuxième xixe siècle et du premier xxe siècle (pour emprunter la catégorie de Walter Benjamin), ces œuvres contemporaines sur le travail ne servent plus une idéologie à fins de politisation par l’image : elles formalisent sans plus aucun récit unifiant la vie intangible mais non moins éprouvée par les employées et employés des mondes du travail. Depuis les secteurs d’activités industriels jusqu’aux métiers du quaternaire, nous proposons de regarder les esthétiques qui ont présidé à ces excavations visuelles pour donner lieu à des réalités augmentées et dépolitisées des mondes du travail.
Camille Richert est historienne de l’art. Elle est diplômée de l’École normale supérieure de Lyon en histoire contemporaine. Après un passage à l’École du Louvre en ethnologie européenne, elle a travaillé comme responsable des publications à Lafayette Anticipations. En charge du Prix Sciences Po pour l’art contemporain depuis 2017, elle enseigne l’histoire contemporaine à l’Institut d’Études Politiques de Paris, où elle vient de terminer sa thèse de doctorat en histoire de l’art contemporain, sous la direction de Laurence Bertrand Dorléac.
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12. Aurélie Pétrel & Fabien Vallos
Dans le cadre d’un projet de recherche (Hes-so et Head Genève[IRAD]) nous avons tenté d’interpréter les problématiques liées à la prise (de l’image) et au prélèvement. Après avoir mener une série d’entretiens auprès d’une centaines de personnes nous discuterons, dans une entretien, des points suivants :
1. en quoi la donnée peut-elle être pensée depuis les questions de la sélection de l’information, des modes, du calcul, du langage, du code, de la technique et de la donation ?
2. en quoi la donnée (et donc les conditions de l’image) est à la fois polluante, mutique, désincarnée, scandaleuse, acosmique et critique ?
3. en quoi la prise est à la fois prélèvement, piège, capture, manipulation, appropriation, prédation, collecte ?
4. en quoi sommes-nous en mesure de proposer une théorie générale de l’économie des prélèvements et de leurs représentations et donc d’une « condition de l’image » ?
Aurélie Pétrel est artiste, ainsi qu’enseignante et responsable du Pool Photographie à la HEAD-Genève depuis 2012.
Fabien Vallos est docteur en philosophie du langage de l’Université Paris-Sorbonne. Professeur à l’École nationale supérieure de la photographie à Arles et directeur du Laboratoire Fig. Dernier ouvrage paru : Chrématistique & poièsis, éd. Mix., 2016
Aurélie & Fabien sont chercheurs associés, projet de recherche Hes-so, Suisse.
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Fin du colloque.
FIG.
Laboratoire Fig.
09.03.2021
ENSP Arles
Séminaire XLVII Délaissement & hantise
Fabien Vallos
Séminaire (année 2020-2021) sur les concepts de délaissement et de hantise
Dans le cadre des activités du Centre de recherche art et image (CRAI), du Laboratoire Fig. et du projet de recherche éponyme porté à la HEAD – Genève avec le soutien du Fonds stratégique de la recherche Hes-so, l’École nationale supérieure de la photographie propose un troisième colloque qui aura lieu les 13 & 14 février 2020.
L’interprétation du concept de données suppose que nous soyons en mesure de proposer une interprétation du concept de « prises ». Il faut prendre dans le monde pour pouvoir le transférer en don ou en données. C’est cette relation occultée qu’il nous intéresse d’analyser à partir de l’hypothèse que la philosophie est une pensée du soin en tant qu’elle indique la nécessité d’une position vigilante sur les manières avec lesquelles nous prélevons et nous transformons en données. Il s’agira alors de penser, depuis les pratiques artistiques et visuelles, les modifications de la métaphysique et des processus artistiques. Nous indiquerons alors une lecture qui permettrait à la fois d’interpréter le « tournant » de la pensée moderne et d’indiquer qu’une lecture de cette problématique se trouve en fait dès les début de la métaphysique occidentale comme une mise en garde à la fois de nos modes de captation du réel et de la réalité et de nos modes de stockage de ce que nous considérons être, pour nous, nécessairement fond et fonds.
Durant l’année 2018-2019 nous avons centré nos réflexions autour des rapports actes & images. En somme nous avons tenté de fonder ou de penser les relations entre l’histoire de l’acte (et donc de l’œuvre) et celle de l’image. Pour cela nous avons traversé sept champs d’investigation qui ont donné sept séminaires : le premier sur une interprétation de l’acte performatif, le deuxième l’opposition produit et processus le troisième sur la question du protocole, le quatrième (l’apport essentiel de cette année) sur la préparation à une interpétation du concept de biomimèsis, le sixième sur la question de l’aura et son interprétation contemporaine et la dernière sur le concept philosophique de collecte (logos). Ceci à constituer le plan général de nos recherches.
Ainsi trois espaces nous intéressent : 1. établir une archéologie du concept de donnée; 2. définition d’une biomimèsis; 3. interprétation des conséquences d’une sunéidèsis (autrement dit conscience comme image de ce que nous laissons du monde).
Le présent séminaire portera sur l’interprétation du concept de donnée que nous tenterons de penser à partir de trois concepts la collecte, la saisie (ou la prise) et la production.
Walter Benjamin se situe à un tournant de l’histoire de l’interprétation de l’œuvre en tant que pour penser la sphère de la reproduction il faut à la fois repenser celles de la fondation et de la réalité, celle de la teneur et enfin celles de la puissance dialectique à partir de la réception du choc et des usages.
Séminaire XXX : préparation au concept de biomimèsis
Ce qui apparait, après le colloque, est une série de différences d’interprétation du concept d’acte. S’il est le résultat – ou le produit – de l’action il oscille entre ce qui peut se capter et ce qui ne peut pas (le performatif ou l’acte d’image et ce qui y échappe), entre ce qui appartient à la puissance ou au processus, entre ce qui n’est pas délibéré et ce qui l’est, entre ce qui est politique et ce qui y échappe, entre l’acte de prise et de déprise, entre l’acte de prise de vue et l’acte de prise de données, entre imprévisibilité et prévisibilité, entre saisie et non saisie, entre teneur objective et teneur performative.
Il en ressort donc les éléments suivants : 1. la question de l’enregistrement de l’acte et de ce qu’il détermine ; 2. la question d’une teneur accidentelle de l’œuvre ; 3. les systèmes complexes comme possibilité de penser cette performativité et l’accident ; 4. la question de la mesure et de la prévisibilité ; 5 la question d’une crise du vivant et du politique.
À partir de cette première somme de travail et d’interprétation il est alors possible de proposer un nouveau dispositif théorique. Nous proposons de nommer cela une esthétique biomimétique.
ColloqueActes&Images
Acte et performance comme pratiques contemporaines de l’image et de l’œuvre
conçu par Fabien Vallos & les étudiants chercheurs du Laboratoire FIG.
et organisé par l’École nationale supérieure de la photographie Arles les 17 & 18 janvier 2019
Grégoire d’Ablon, Pauline Assiathiany, Florianne Barreau, Colin Bertin, Marcelline Bertin, Olfa Bouzomita, Celia Calvez, Thomas Jezequel, Basile Le Cleach, Jean Marques, Guillaume Maty, Jonathan Mourglia, Claire Nicolas Fioraso, Marine Pistien, Gwénaël Porte, Robin Plusquellec (secrétaire du CRAI) & Loïc Soula.
Une exposition dans le cadre du colloque Actes & Images de l’École nationale supérieure de la photographie. L’exposition procédez est conçue par Fabien Vallos et les étudiantes et étudiants du laboratoire Fig. L’exposition procédez présente 24 artistes et plus d’une cinquantaine d’œuvres.
Une cinquantaine d’œuvres sorties de leur « latence » et exposer pour quelques heures dans le cadre du colloque. Et si le titre est un mot d’ordre, il insiste sur ce qui relève du processus, parce qu’il aurait été impossible de dire produisez. Pour cela il faut penser la différence entre les termes production et processus, autrement dit entre les termes pro-ducere et pro-cedere. Le premier indique très précisément une activité de production soit en tant qu’il s’agit de déplacer les objets du monde soit qu’il s’agit de les produire, le second, quant à lui, indique une manière de s’avancer vers ou au devant de l’objet qui a été déplacé ou mis en mouvement. Ainsi le premier, la production parle de l’objet, tandis que le second parle de la position de l’être devant l’objet. C’est cette différence qui est au cœur du problème de l’interprétation de l’activité artistique, en tant qu’histoire ou histoire matérielle.
Avec Grégoire d’Ablon, Pauline Assathiany, Floriane Barreau, Marcelline Bertin, Colin Bertin, Olfa Bouzoumita, Célia Calvez, Anaïs Castaings, Dan Graham, Thomas Jezequel, Alison Knowles, Basile Le Cleac’h, Lucie Liabeuf, Jean Marquès, Jonathan Mourglia, Claire Nicolas Fioraso, Aurélie Pétrel, Marine Pistien, Robin Plusquellec, Gwenaël Porte, Timothée Pugeault, Romain Protin & Emma Riviera.
Anaïs Castaings, Performance, prise de vue à la chambre in situ, pose longue du temps de la lecture de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman, le jeudi 17 janvier 2019.
FIG.
Laboratoire Fig.
18.12.2018
ENSP Arles
Séminaire XXIX, Protocoles
Fabien Vallos
Séminaire XXIX : Protocoles
Ce séminaire consiste à penser – après avoir examiner les concepts de processus et de gestes, le concept de protocole. D’abord parce qu’il est essentiel pour la pensée moderne et contemporaine de l’art, mais aussi parce qu’il est essentiel pour penser le concept de performance et de performativité. Le protocole est un moyen de faire adhérer (de faire coller) deux choses qui ne sont pas compatibles, la teneur objective et la teneur performative.
Ce séminaire consiste à penser les relations entre le geste et l’image, autrement dit entre l’acte et l’image. Notre hypothèse est de considérer que l’image a à voir fondamentalement avec le geste. Notre hypothèse consiste alors à penser que la photographie est une histoire matérielle du geste.
Il s’agit donc de penser ce qu’est l’agir artistique et l’acte. Pour cela il faut tenter de déterminer ce que nous nous nommons agir et surtout d’en produire une archéologie (provenance et conséquences). En somme la provenance est celle de la distinction aristotélicienne des agir à partir de leur finalité.
Ce séminaire est l’introduction d’un nouveau processus de recherche entamé pour l’année 2018-2019 : il s’agira de tenter de penser et de tenter de proposer une définition du concept d’acte performatif sans pour autant vouloir définir ce qui se nomme performance. Nous intéresse ici la question de l’acte performatif en tant qu’il pourrait être la possibilité la plus moderne et la plus contemporaine de penser l’activité artistique comme ce que nous nommerons une activité de « prise » (de la prise du réel à la donnée). Nous intéresse donc de décrire non pas un objet (la performance) mais un processus (la performativité). Pour cela, dans le champ de l’actualité de la pensée, nous nous intéresserons à l’ouvrage Karman de Giorgio Agamben.
XVI. Konrad Fiedler, Über den Ursprung der künstlerischen Tätigkeit, 1887. Sur l’origine de l’activité artistique, trad. D. Cohn, Rue d’Ulm, (2003) 2008 : texte allemand
XVII.Walter Benjamin in Œuvres : Destin et caractère, vol. 1 & Critique de la violence, vol. 1
XVIII.Martin Heidegger, Achèvement de la métaphysique et poésie, 1942 : (Einleitung in die Philosophie, Denken und Dichter in Gesamtausgabe 50) & Question III et IV, Gallimard 1966
XIX.Michel Foucault, La société punitive. In : Dits et écrits, I, p. 1324. Les rapports de pouvoir passent à l’intérieur des corps. Entretien avec L. Finas. In : Dits et écrits II. p. 228. Qu’appelle t-on punir ? Entretien avec F. Ringelheim. In : Dits et écrits, II; p. 1455.
XX. Giorgio Agamben, Karman, 2018
FIG.
Laboratoire Fig.
01.09.2018
ENSP Arles
SYNTHÈSE 2017-2018
Fabien Vallos
FIG.
CRAIE
04.06.2018
ENSP Arles
Actes colloque I
16 intervenants
Actes du colloque I, Arts & Langages, éd. CRAIE-ENSP, 2018
15×21 cm, 280 pages, n&b, 2018, diffusion Les Presses du Réel.
FIG.
HEAD-ENSP
21.05.2017
ENSP Arles
PROJET 1723 - revue Kilomètres
Aurélie Pétrel, Fabien Vallos
FIG.
Laboratoire Fig.
20.03.2018
ENSP Arles
Séminaire XXV, Conclusions
Fabien Vallos
Séminaire XXV : Conclusions
Ce séminaire se veut être la conclusion non du projet de recherche mais de l’année engagée. Nous avons dès lors proposé une archéologie de ce que nous nommons une relation occultée ou silencieuse (séminaire XVIII) et qui réclame pour cela de devoir déconstruire nombre de processus historiques. Nous avons ensuite proposé une recherche sur la question de la factivité (la vie factive) et la tâche du poète (séminaire XIX). Nous avons proposé une réflexion que la question de l’ontologie (séminaire XX) puis un travail de recherche que la fin de la métaphysique (séminaire XXI). Nous avons proposé lors du colloque une réflexion sur poétiser et penser (séminaire XXII), puis un travail de recherche sur la question de l’art conceptuel (séminaire XXIII). Enfin nous avons proposé une recherche sur ce que peut bien vouloir signifier pour nous le concept d’achèvement (séminaire XXIV).
Conférence du théoricien Jean-Baptiste Carobolante
FIG.
Laboratoire Fig.
19.03.2018
ENSP Arles
Philiconie III
Fabien Vallos
FIG.
Laboratoire Fig.
06.03.2018
ENSP Arles
Séminaire XXII, XXIII, XXIV, Arts & langages
Fabien Vallos
Séminaire XXII : Arts & langages, poétiser & penser
Nous avons mené des recherches depuis trois années dans le cadre du Laboratoire Fig. sur les épreuves contemporaines des relations textes et images, arts et langages. À partir de cela nous proposons d’entendre qu’il s’agit d’un problème d’ontologie des média et de leurs relations. Or ce que nous nommons ici modernité consiste à penser une réduction des ontologies au profit d’une épreuve de la co-existence. C’est cela que nous lisons à partir du tournant de la philosophie et des pratiques artistiques. Est donc poiètique une manière avec laquelle nous éprouvons cette relation co-existantiale.
Lors d’une séance de travail avec les étudiants du laboratoire Fig., nous avons établi une série de cinq propositions pour – non pas définir – mais indiquer quelque chose du sens de l’art conceptuel.
À partir de ce qui a été préparé durant l’année et à partir des résultats du colloque, nous avons été en mesure de déterminer deux champs importants de nos recherches : établir une définition de ce que peut être la fin de la métaphysique (séminaires XXI et XXII) et indiquer ce que peut être l’art conceptuel (séminaire XXIII). Maintenant nous devrions être en mesure d’indiquer des modèles pour penser l’achèvement de la philosophie à partir d’une tâche propre de la pensée en tant qu’elle a encore à indiquer à propos du philosophique, du politique, de l’esthétique et du philologique.
Colloque ARTS & LANGAGES
épreuves contemporaines des relations textes et images
(conçu par Fabien Vallos et les étudiants du Laboratoire FIG.)
organisé par l’École nationale supérieure de la photographie les 7 et 8 février 2018
à LUMA Arles – Les Forges – Parc des Ateliers
Avec Maxime Boidy, Éric Dayre, Antoine Dufeu, Alessandro De Francesco, Nicolas Giraud, Sophie Kaplan, Chloé Maillet, Julia Marchand, Cédric Mazet Zaccardelli, Pascal Mougin, Magali Nachtergael, Sébastien Pluot, Paulo Pires do Vale, Alexandre Quoi, Fabien Vallos & les étudiantes & étudiants du laboratoire (Grégoire d’Ablon, Marie Applagnat, Anaïs Castaings, Esther Coquet, Alexandre Desson, Quentin Fagart, Tanguy Gatay, Marie Hervé, Thomas Jezequel, CharlotteVictoire Legrain, Lucie Liabeuf, Elsa Martinez, Jonathan Mourglia, Eryn Millien, Claire Nicolas-Fioraso, Gwénaël Porte & Fanny Terno)
Séminaire XXI : fin de la métaphysique, année 2017-2018.
Il s’agit ici de commencer à travailler à la compréhension de ce que cela signifie et d’en faire une archéologie. Et ainsi de tenter de penser les relations existantes, contiguës, cachées entre ce qui se nomme fin de la métaphysique et art conceptuel. Il s’agit essentiellement de l’espace de réflexion des années 1960. Mais il est fort probable que cela ait commencé avant et il est certain que non seulement cela continue, mais surtout que cela a influencé la production moderne et contemporaine de l’œuvre. Quoiqu’il en soit il s’agit d’une crise suffisamment importante pour qu’il nous importe de la relever et d’être en somme les premiers à travailler sur cet espace.
PHILICONIE I Annonciation de Domenico Beccafumi, 1546
ARC
CERCC-CRAI
11.11.2017
Lisbonne
Voyage de recherche
ENS Lyon ENSP Arles
FIG & ARC.
HEAD-ENSP
19.10.2017
ENSP Arles
PROJET 1723 - exposition 5889
Aurélie Pétrel, Fabien Vallos
Exposition 5889 dans le cadre du projet de recherche 1723 (pratiques curatoriales, éditoriales et photohraphiques) conduit par Aurélie Pétrel, Nicolas Giraud et Fabien Vallos.
2017-2018, le projet est réalisé et curaté par sept étudiants-chercheurs : Pauline Assathiany, Marie Applagnat, Florent Basiletti, Quentin Carrierre, Marie Constant, Lucie Liabeuf et Mickael Rava.
1723 est le nombre de kilomètres entre Arles, Genève et Paris.. 5889 est le nombre de kilomètres parcourus depuis nos premiers séminaires.
5889 est le titre de la présente exposition : elle se conçoit comme une « reconstruction » de l’espace d’exposition de l’école par l’ajout d’un plancher qui permet de créer des espaces d’archives, des espaces de lecture et des espaces de présentation d’œuvres. Pour cette première exposition sont exposées les archives et les éditions des étudiants de Genève et des étudiants d’Arles, et des œuvres de Yona Friedman, Aurélie Pétrel et Quentin Carrierre. Le principe du travail de l’exposition 5889 tient à trois champs de recherche : le premier est la construction d’une archive consacrée aux dispositifs de monstration et aux processus curatoriaux (de l’oeuvre autant que de sa documentation); le deuxième est cette fois la construction matérielle d’un lieu propre à recevoir informations et œuvres; enfin le troisième est la construction d’une réflexion sur les liens entre espace de monstration et espace de vie, en somme les relations matérielles entre la vivabilité et la contemplation.
Vernissage le 19 octobre, à 19h. Galerie Arena, 16 rue des Arènes, Arles.
Exposition jusqu’au 12.11.17, du mardi au samedi, de 15h à 19h.
FIG.
Laboratoire Fig.
15.10.2017
ENSP Arles
Séminaire XVIII, Archéologie
Fabien Vallos
Séminaire XVIII, Archéologie d’une relation occultée, année 2017-2018.
Ceci est la première séance du séminaire 2017-2018. Le laboratoire de recherche Fig. s’attache à établir une archéologie des relations philosophiques entre ce que nous nommons texte & image. Il s’attache ensuite à établir la première archéologie des leurs relations dans la modernité comme contribution à une analyse critique et enfin il s’attache à produire un fond de documentation et de recherche comme théorie de l’économie iconique des relations textes & images.
Nous entamons une nouvelle année du séminaire de recherche du Laboratoire FIG. Nous nous intéressons toujours à la question des relations entre texte et image et à leur puissance d’autorité. Dès lors il nous intéresse de comprendre comment notre modernité s’en saisit et comment nous sommes en mesure de penser cette relation à la fois de manière intellective et pratique. Nous inscrivons cette relation, de manière exemplaire, dans la pièce de Marcel Broodthaers Musée d’art moderne. Département des Aigles (1968-1973), dont nous fêterons le cinquantenaire en 2018. Pour l’appréhender il nous faut alors constituer une archéologie de ces relations.
Dans le cadre de l’unité de recherche CRAI et du laboratoire FIG. à l’ENSP d’Arles, nous avons inauguré un projet de recherche autour des pratiques curatoriales. Il est à l’initiative de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles (ENSP) et en partenariat avec la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD) et le Centre nationale édition art et image de Pantin (CNEAI). Ce projet s’intitule 17231 . La première phase du projet pense les questions de l’exposition et de la monstrations de l’œuvre contemporaine et a consisté à organiser un voyage à Athènes pour observer la documenta 142 et comprendre la manière avec laquelle elle est en mesure de faire face à certains problèmes politiques 3 et à certains problèmes de représentation. Ce voyage porte le sous-titre 5899. En mai nous travaillons collectivement au CNEAI (projet 7267), puis nous ouvrirons une première exposition à Arles (ENSP) en octobre 2017 (en attendant une exposition à Paris au Cneai puis à Genève à la HEAD). Pour le moment nous revenons d’Athènes et il s’agit d’entamer une discussion pour produire un relevé de ce que nous y avons observé. Je rappelle que la documenta 14 a décidé, pour les raisons politiques et économiques que l’on connaît et sur lesquelles nous reviendrons, de commencer à Athènes en Grèce. Il s’agit de faire une sorte d’introduction de trois mois avant de s’installer officiellement en juin à Kassel. Nous allons alors essayer de comprendre quels ont été nos ressentis et les relevés que nous avons pu faire sur cette épreuve de la documenta comme preview, supposant que, je le rappelle, le titre de la documenta 14 à Athènes est «Learning from Athens ». Il s’agirait donc d’apprendre depuis Athènes. Qu’est-ce que cela signifie pour vous? Qu’est-ce que signifie cette préposition depuis? Qu’est-ce que cela dit? Qu’est-ce que cela indique ? Qu’avons-nous appris à partir de cela ?
Dans le cadre du projet de recherche 1723 de l’ENSP (Arles). Avec Marie Applagnat, Pauline Assathiany, Florent Basiletti, Quentin Carrierre, Marie Constant, Nicolas Giraud, Lucie Liabeuf, Mickael Rava & Fabien Vallos.
Ceci constitue le texte et les recherches du séminaire XVII : Que signifie, si nous avons déconstruit ou si nous proposons une déconstruction du modèle du mètre, de construire une pensée de l’œuvre qui lui soit inverse ? Que signifie dès lors l’inverse d’une pensée du mètre ? Que signifie alors une pensée de l’œuvre après une philosophie critique de la métrique ? En quoi nous devons repenser de manière radicale une idée de l’œuvre qui ne puisse se faire à partir des catégories exigées par le concept de mètre et de métrique ? Nous proposons pour cela une théorie critique de l’instantiation de l’œuvre. Mais il faut alors penser ce que signifie une théorie de l’instantiation. Nous émettons alors comme hypothèse que ce qui s’oppose a mètre est une épreuve de l’instance de œuvre, de l’instantiation du poème.
Ceci constitue le texte du séminaire XVI : Que signifie la réalisation d’une philosophie critique de la métrique ? À la fois d’établir une archéologie critique du concept de « mètre » mais aussi d’en penser les conséquences pour la technicisation générale et systématique des gestes de l’œuvre. Il s’agit donc de penser que la critique de la tekhnè que doit penser le contemporain, nécessite une interprétation de ce qui a contraint l’épreuve de l’œuvre. Or l’épreuve de la modernité va consister à se défaire peu à peu de ces contraintes et à éprouver une phase profondément critique (Vallos 2016). Si nous parvenons à penser après Agamben (2002) ce que signifie une philosophie critique de la métrique, alors nous serons en mesure de penser ce que signifie, et l’œuvre contemporaine, et pourquoi il y a une relation possible entre ce que nous nommons le texte et ce qui est nommé image.
• Giorgio Agamben, Le règne et la gloire (Homo sacer II, 2), Seuil, 2008 (format PDF)
FIG.
Laboratoire Fig.
17.01.2017
ENSP Arles
Séminaire XV, usages
Fabien Vallos
Séminaires XV : usages
Ceci constitue le texte du séminaire XV. Que signifie pour nous l’énoncé de l’instabilité de ce que l’artiste moderne nomma (nous le laissons volontairement en français) un prêt-à-faire ou un prêt-à-l’usage. Ce point suppose que nous puisons penser l’épreuve du readymade mais aussi ce que signifie un faire inclut dans une pensée de la réception et enfin de penser ce que signifie pour nous le terme usage. Ce travail est fondamental parce qu’il permet de joindre à la fois une théorie de l’œuvre et de la réception.
• Joseph Kosuth, Art after philosophy (in Art conceptuel. Une entologie, éd. Mix., 2008, ) p. 423-438 (format pdf)
• The Essential Writings of Marcel Duchamp, Thames & Hudson, London, 1973 (format pdf)
FIG.
Laboratoire Fig.
03.01.2017
ENSP Arles
Séminaire XIV, effectivité
Fabien Vallos
Séminaire XIV : effectivité
Ceci constitue le texte du séminaire XIV. En conséquence de l’inaccomplissement de l’œuvre, il nous faut pouvoir penser ce qui eut lieu et ce qui a lieu pour la pensée de l’opérativité. L’enjeu de la pensée moderne se situe alors du côté de l’opérativité comme effectivité et comme puissance de mise en œuvre, plutôt que comme perte de la puissance de la séparation de l’œuvre. Il nous faudra alors interpréter ce qui a eu lieu comme geste performatif pour maintenir cette puissance. Il nous faudra encore interpréter la crise immense qui se situe à cet endroit entre le geste performatif qui conduit au poème ou à l’image. Il y a, ici, des conséquences ontologiques et matérielles immenses.
Ceci constitue le texte du séminaire XIII du Laboratoire Fig. dans le cadre du projet de recherche autour des relation texte & images. Sont ajoutés des documents gravitationnels. Il s’agit de tenter de penser ce que signifie pour nous – modernes et post-modernes – l’interruption de la technique dans l’épreuve de l’œuvre (poétique ou plastique) ? Il faut pouvoir penser cette interruption au moins de deux manières : d’abord comme inachèvement et ensuite comme inaccomplissement de l’idée d’un bien-fait. Pour cela il nous faut repenser le concept de teknè et la manière avec laquelle il a été arraisonné au concept d’œuvre. Or il convient de voir que pour nous modernes reste encore impensé ce que pourrait signifier un s’y connaître en quelque chose qui consiste à produire (teknè).
Ceci constitue les textes (présentation et introduction) et les documents du séminaire de recherche du Laboratoire Fig. Le séminaire porte, pour cette année encore, sur les relations complexes, occultées et mésinterprétées entre images et textes. Ces relations sont issues d’une longue histoire idéologique de l’interprétation de la puissance de représentation et surtout de l’interprétation de la puissance d’opérativité. Pour cela nous devons passer par une archéologie des concepts qui permettent l’interprétation de cette relation occultée entre texte et image.
Ceci constitue le texte et les documents gravitationnels du premier séminaire de l’année 2016-2017 dans le cadre du laboratoire Fig. Le premier séminaire porte sur une archéologie du concept d’adresse de l’œuvre et sur la différence d’avec le concept de destin. Ce texte a été donné, pour partie, dans la cadre d’un séminaire de recherche sur le concept d’adresse à Lafayette Anticipation, Paris.
× MILIEU. Parcours recherche «Littérature & photographie» 2016 autour de quatre séminaires et ARC les 23-24 novembre, 16 décembre 2015 et les 29-30 mars et 20-21 avril 2016
Avec : Étienne Bigne, Amélie Blanc, Adrien Brussow, Juliette Degennes, Robin Denz, Tanguy Gatay, Kuzmina Iuliia, Ninon Johannes, Olivier Kérével, Sarah Kowalczewski,
Marine Lemonnier, Luca Sigismondi, Megan Hughes, Juliette Stella.
ENS de Lyon : Eric Dayre CERCC, Sara Vitacca, Départements ARTS – histoire des Arts et David Gauthier, Mission Images
ENSP & CRAI : Nicolas Giraud et Fabien Vallos.
× MILIEU. Exposition jalon du Parcours Formation Recherche «Littérature & Photographie» ENS Lyon/ ENSP Arles 2015-2016 – Galerie Arena – ENSP Arles – 21 avril 2016
Cette première restitution est une boîte-exposition contenant les cinq projets réalisés. Elle est éditée à 20 exemplaires et l’une des boîtes sera ouverte à cette occasion
pour réaliser un accrochage performatif de son contenu.
× MILIEU. Work-shop avec l’artiste Dieudonné Cartier pour la conception et la réalisation d’une boîte-exposition.
1° exposition : du 21 au 25 novembre, Galerie Arena, 16 rue des Arènes, Arles
2° exposition : du 1° février au 15 mars, Bibliothèque Diderot de Lyon
× MILIEU. Leporello (17 x 17 x 980) édité à 50 exemplaires numérotés (réalisés à Lyon par V. Brault et les étudiants)
ARC
Laboratoire Fig.
11.04.2016
Ferrara
Voyage de recherche
Fabien Vallos & Marco Bertozzi
Il s’agit d’abord de faire une analyse du Palazzo Schifanoia dans une perspective politique (la commande de Borso d’Este), esthétique (les systèmes de représentations) et historique (la Scuola Ferrarese). Il s’agit ensuite de comprendre à partir de la visite du Palazzo Schifanoia et de la pinacothèque (Palazzo dei Diamanti) l’influence de la Scuola Ferrarese (avec Ercole da Roberti et Francesco del Cossa) dans l’art européen et en quoi elle est à l’origine de la pensée moderne de l’image.
Ensuite il s’agit d’interpréter, à partir de deux textes de références, Art et Astrologie d’Aby Warburg (1912, Conférence donnée à Rome) et Simboli e silenziode Furio Jesi (1966, publié dans la revue Arte Oggi– sous la première traduction de Fabien Vallos) en quoi se concentrent dans ce cycle de fresques profanes réalisé entre 1468-1470 les prémisses d’une histoire moderne de l’image.
Le voyage d’étude a permis d’établir un programme de recherche. Or il s’avère que depuis le texte de Warburg, il y a plus d’un siècle, le travail d’analyse de ce cycle autour de la question de la modernité du concept d’image – entre symbole et silence du symbole – n’a toujours pas été réalisé. Nous voudrions le montrer.
Avec : Quentin Carrierre, Apolline Lamoril, Fanny Terno, Fabien Vallos & Léia Vandooren.
DOCUMENTS SUR LE PALAZZO SCHIFANOIA
♦ Il palazzo Schifanoia – Solone dei Mesi – 1468-1470 – Ferrara ♦
Marco Bertozzi, «A doppio senso: istruzioni su come orientarsi nelle immagini astrologiche di Palazzo Schifanoia» (Aiesthesis V, 2) (Texte format pdf)
Marco Bertozzi, «Aby Warbur a palazzo Schifanoia: cento anni doppo» (Schifanoia 42-43, 2012) (Texte format pdf)
Marco Bertozzi, «Picatrix a Schifanoia. Un’interpretazione magico-astralogica del Salone dei Mesi» (Philosophical readings, VII.1, 2015 (Texte fomat pdf)
Aby Warburg, Italienische Kunst und internazionale Astrologie im Palazzo Schifanoja zu Ferrara. (texte format pdf)
DOCUMENTS AUTOUR DE FURIO JESI & LE SILENCE DES SYMBOLES
♦ Furio Jesi, «Simbolo e silenzio» in Arte Oggi 28, 1966 / in Letteratura e mito, Einaudi, 2002, p. 17-31 / première traduction française de Fabien Vallos.
♦ Furio Jesi, «Simbolo e silenzio» in Arte Oggi 28, 1966, p. 33-37 (format image)
♦ Furio Jesi «Symbole et silence», 1966 (traduit de l’italien par Fabien Vallos – Format pdf)
Abstract : VIII. Qu’est-ce qui est donc indiqué au cœur des années soixante autour du concept d’achèvement. Que signifie la fin de la philosophie annoncée en 1964 ? Et que signifie encore, énoncée en 2002, par Giorgio Agamben la fin du poème ? Comment se peut-il que le poème puisse être à la fois le dernier élément d’aventure et un achèvement ? Que signifie cette foudroyante aporie ? Et comment le contemporain absorbe-t-il cette crise ?
♦ Martin Heidegger, La fin de la philosophie et la tâche de la pensée, conférence 1964
♦ Martin Heidegger, La provenance de l’art et la destination de la pensée, Conférence d’Athènes prononcée en 1967 (format pdf – in Cahier de l’Herne – 45)
THE-READY-TO-HAND – WORKSHOP A CONSTRUCTED WORLD – ENSP ARLES
♦ What is ready-to-hand that wasn’t there before? Can we make experiences ready-to-hand by acknowledging the context we are in? Can we make use of a not-knowing-as-a-shared-space.? Rather than creating or making-up artworks, can we adjust ourselves to the actual environment we are in, together, the one that produces us and the things we say? It’s not that I’m a use-value, the question is, can I show you what my use-value is? A Constructed World propose a workshop, to work together, to explore and think about, what is available to us, what can we say about the world we are in? Who will speak and who will listen? At a dangerous critical time in history which present will we absorb? and which now will we consume?
♦ The ready-to-hand (à-porter-de-main)
Qu’est-ce que le ready-to-hand que nous n’avions déjà ? Peut-on faire des expériences ready-to-hand en observant le contexte où nous sommes ?
Peut-on faire usage d’un espace-partagé-non-connu ? Plutôt que de créer ou d’inventer des œuvres d’art, peut-on s’adapter à l’environnement dans lequel nous sommes, et les choses que nous disons et ce qui nous façonne.
Ce n’est pas que je soit une valeur d’usage, la question est, est-ce que je peux te montrer qu’elle est ma valeur d’usage?
A Constructed World propose un workshop, de travailler ensemble, d’explorer et de penser ce qui est disponible pour nous, ce qui est dicible du monde qui nous entoure. Qui parlera et qui écoutera? À cette périlleuse époque critique de l’Histoire quel présent absorberons-nous? et quel maintenant consommerons-nous?
Abstract : VIII. Qu’est-ce qui est donc indiqué au cœur des années soixante autour du concept d’achèvement. Que signifie la fin de la philosophie annoncé en 1964 ? Et que signifie encore, énoncé en 2002, par Giorgio Agamben la fin du poème ? Comment se peut-il que le poème puisse être à la fois le dernier élément d’aventure et un achèvement ? Que signifie cette foudroyante aporie ? Et comment le contemporaine absorbe-t-il cette crise ?
Workshop Dieudonné Cartier ◊ THE OFFICE OF GRAVITATIONAL DOCUMENTS #DATA ◊ 2 & 3 mars 2016 ◊ ENSP Arles dans le cadre de l’ARC et du Laboratoire Fig.
Statement : THE OFFICE OF GRAVITATIONAL DOCUMENTS #DATA PROTOCOLE DE RECHERCHE :
Les étudiants participants devront par groupe de deux ou individuellement effectuer une recherche préparatoire.
Intitulé de la recherche : Vous devrez rechercher et sélectionner dans ce que nous nommons l’histoire de l’art une œuvre ou un événement artistique dit « polémique ». C’est-à-dire, ayant par exemple fait l’objet d’un scandale ou d’une « affaire », soit par son aspect précurseur, son caractère choquant, sa destruction, son vol, sa disparition, sa détérioration, etc.
Nous citerons ici comme exemples de référence, la sculpture L’oiseaux dans l’espace de Constantin Brancusi (1923), Fontaine de Marcel Duchamp (1917), ou encore plus récemment Les deux plateaux de Daniel Buren (1986).
Vous effectuerez ensuite une recherche approfondie et réunirez un maximum de documentation sur le sujet (images, textes, objets, ouvrages, articles, etc.), que ce soit directement représentatif ou bien gravitationnel (contexte historique, affaire similaire, etc.).
Participants & protocoles :
1. Hélène Bellenger : ANISH KAPOOR – Château de Versailles – 2015
2. Cammie Talamona & Florian Da Silva : ANDRES SERRANO – Piss Christ – 1987
3. Carolina Zaccaro : MAURIZIO CATTELAN – L.O.V.E – 2010
4. Fabien Vallos : HANS HAACKE – ManetPROJEKT ’74, 1974
5. Quentin Carrierre & Rémi Fernandez : CHRISTOPH BÜCHEL – The mosque – 2015
6. Prune Phi & Marine Lemonnier – Diego Velaquez, La vénus au miroir & la suffragette MARY RICHARDSON, 1914
7. Lola Ertel : ARTHUR CRAVAN – revue Maintenant – 1912-1915
8. Nicolas Giraud – DANIEL BUREN et la VIème exposition internationale au Guggenheim de New York – 1971
Ceci constitue les textes et les documents de la sixième session du séminaire de recherche. Abstract : V. Cinq ans auparavant Marcel Broodthaers réalisait sa première exposition à la galerie Saint-Laurent en avril 1964. Il affirmait sur le carton d’invitation, qu’à quarante ans après n’avoir pas gagné sa vie en tant que poète il décide de devenir artiste parce qu’il peut dès lors vendre des objets. Nous nommerons ceci « principe d’insincérité ». Il faut concevoir une théorie générale de l’insincérité. VI. Il nous incombe alors de penser ce que signifierait ce changement de paradigme (entre le poématique et l’artistique) comme insincérité et peut-être comme un processus inclus (et transformé) dans le projet d’accord entre poésie et art plastique. VII. Il s’agira encore de tenter de penser le lieu précis des crises et des changements de paradigmes. Nous émettons l’hypothèse que les années soixante ont été celles de la conscience du tournant. Le 21 avril 1964 – en même temps que la première exposition de Broodthaers – a été donnée à Paris la conférence de Heidegger sur « la fin de la philosophie et la tâche de pensée ». Il conviendra alors de tenter de penser l’indication de Heidegger depuis la fin de la Lettre sur l’humanisme de 1946 et qui énonçait que le dernier élément d’aventure est le poème. Que se passe-t-il alors si le poème en tant que dernier élément d’aventure « s’accorde » nouvellement avec les arts plastiques ? Il nous faut donc penser l’élément d’aventure autant que le concept de tournant autant que le concept (très important) d’achèvement.
Fabien Vallos, Convivio, éd. Mix. x cneai x Onde, 2011
Dada (dir. L. Le Bon), Centre Pompidou, 2005
Art conceptuel, une entologie, éditions Mix., 2008
♦ Recherches sur le concept de critique institutionnelle ♦
♦ Recherches sur le concept de parodie sérieuse ♦
♦ Recherches sur les concepts de processus encomiastique et processus d’adresse ♦
FIG.
Laboratoire Fig.
05.01.2016
ENSP Arles
Séminaire V, formule de séduction
Fabien Vallos
Séminaire V : formule de séduction
Ceci constitue le texte et les recherche de la cinquième session du séminaire de recherche. Abstract : À la fin de la lettre Broodthaers écrit qu’il « espèreque notre formule ‘désintéressement plus admiration’ vous séduira ». Mais alors qu’est-ce qu’une formule, qu’est-ce encore, ici, la séduction ? Nous avions été en mesure dans des travaux antérieurs de montrer que le désintéressement et l’admiration pouvaient parfaitement correspondre aux théories kantiennes et aristotéliciennes de l’art. La connivence des deux forme-t-elle la modernité ou bien une formule archaïque qu’il s’agit d’absorber dans le régime de la parodie ? Mais quel sens peut bien avoir la formule broodthaersienne pour le contemporain ?
Les étudiants du parcours «Littérature & Photographie» ont été accueillis à l’ENS de Lyon pour un séminaire donné par Éric Dayre et avec des communications de Sara Vittaca et Aurélien Talbot.
♦ texte de la communication de Aurélien Talbot ♦
Ceci constitue les textes et les recherches de la quatrième session du séminaire du laboratoire Fig. Abstract : Broodthaers rédige cette lettre (à l’entête des Ministres de la Culture) en annonçant que ce « nouveau musée » permet de « faire briller main dans la main la poésie et les arts plastiques ». Qu’est-ce que cela signifie ? Que signifie le concept de « musée » ? Que signifie cet accord entre poésie et art plastique ? Est-il lui aussi une affaire de marchandise et de loisir ? Est-il lui aussi absorbé dans un processus parodique ? Que signifie l’usage du verbe « briller » ? Et l’expression « main dans la main » ? Quel sens donner à poésie et à « plastique » ? Quelles connexions doit-on faire avec les concepts de poiètikè tekhnè et de plastikè tekhnè ? Mais ce qui semble encore plus important est de tenter une analyse de ce rapport entre poésie et art plastique. Si l’on suit l’énoncé de Broodthaers, ce « nouveau » musée a la particularité de les faire briller « main dans la main ». Dans ce cas, est-ce que cela supposerait qu’antérieurement à cette date ils ne brillaient pas ensemble ? Cela supposerait-il un divorce ? En quoi ce divorce est historique et originaire ? Mais alors cela suppose, si l’on enquête encore, qu’il y aurait eu un temps encore plus « archaïque » où ils avaient brillé ensemble. Que signifie cette hypothèse ? Si l’on revient à l’époque de Broodthaers, il faut alors s’interroger sur ce nouvel accord et sur la manière avec laquelle l’artiste a réussi ce nouvel accord. Mais encore s’interroger sur la manière avec laquelle cet accord continue d’exister pour nous. Ceci constitue le coeur de notre recherche.
♦ Martin Heidegger, Séminaire du Thor, 1969, journée du 2 septembre, in Question III & IV, Gallimard, 1966-1976
♦ Jacques Derrida, Signature, événement, contexte, 1972, in Limited Inc., Galilée, 1990 (format pdf)
FIG.
Laboratoire Fig.
10.11.2015
ENSP Arles
Séminaire III, insincérité
Fabien Vallos
Séminaire III : Insincérité
Ceci constitue le texte et les recherches de la troisième session du séminaire de recherche. Abstract : Est-ce que l’interprétation de l’œuvre et de l’art à partir du « destin » de la marchandise et du loisir est une figure « sérieuse » pour l’artiste ? Et dans ce cas quel rapport entretient-elle avec la critique institutionnelle et avec le concept de parodie ? Il faut être en mesure de pouvoir proposer une théorie générale de la parodie et plus encore une théorie générale de la parodie sérieuse.
♦ Philippe Lejeune, Le Pacte autobiographique, Seuil, coll. « Poétique », 1975 (chapitre I, format pdf)
♦ Marcel Broodthaers, «10000 frs de récompense», entretien avec Irmeline, Leeber, Catalogue-Catalogus, Bruxelles, 1974 (format pdf)
FIG.
Laboratoire Fig.
22.11.2015
ENSP Arles
Séminaire II, clients & curieux
Fabien Vallos
Séminaire II : clients & curieux
Ceci constitue le texte et les recherches de la deuxième session du séminaire de recherche. Abstract : Que signifie chez l’artiste cette adresse au « curieux » et aux « clients » : ceci peut constituer un premier champ d’interrogation qui permet de penser l’ouverture au marché, la question de la spéculation, la question du divertissement et du loisir.
♦ Ælius Theon, Progymnasmata, trad. M. Patillon et G. Bolognesi, Belles Lettres, 1997, 109.19
FIG.
Laboratoire Fig.
04.10.2015
ENSP Arles
Séminaire I, usage de la littérature
Fabien Vallos
Séminaire I : Usage de la littérature
Abstract : Ceci constitue le texte et les recherches de la première session du séminaire. L’introduction porte sur une tentative d’appréhension du concept de littérature, puisqu’il nous faudra comprendre les liens que la modernité (et que Broodthaers) fonde entre littérature, poéticité et plasticité : «L’usage de la littérature n’est pas simple. Ce qui ne veut pas dire qu’il est «spécialement» complexe, mais bien plutôt qu’il ne présente pas d’évidence. La littérature – pourrait-on dire – est l’usage de la lettre (des lettres, c’est-à-dire l’usage de ce que les latins nommaient elementa). Ce qui n’est pas simple est alors l’usage que nous faisons de l’usage des lettres».
♦ Walter Benjamin, Deux poèmes de Friedrich Holderlin, 1914, in Œuvres complètes, t. 1, Gallimard, 2000
p. 91 p. 92-93 p. 94-95 p. 96-97 p. 98-99 p. 100-101 p.102-103 p. 104-105 p. 106-107 p. 108-109 p. 110-111 p. 112-113 p. 114-115 p. 116-117 p. 118-119 p. 120-121 p. 122-123 p. 124
Ceci constitue l’introduction du séminaire «Pour une Contribution à une analyse critique de l’économie iconique et des relations texte-image» du Laboratoire Fig. Il se constitue d’un texte présentant dix champs de recherche pour l’année et des premiers documents gravitationnels. Abstract : « Ouvrir ce séminaire qui porte sur la crise de l’œuvre. Après l’interprétation de l’économie de la production et de l’œuvre, il s’agit de travailler sur la crise exemplaire de la production et de la réception. Nous proposons un paradigme, la lettre que Marcel Broodthaers envoie le 7 septembre 1968 pour annoncer l’ouverture du Département des Aigles, Musée d’art moderne.»